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Charles Giusti, homme de mer, homme de terre ?

En provenance de l'Aveyron, Charles Giusti (nouveau préfet de l'Eure) a pris ses fonctions le 18 novembre dernier. Deux jours plus tard et à l'invitation de la Chambre d'agriculture, il a enfilé les bottes pour une première immersion dans la Ferme départementale.

Ancien élève de l'école navale, Charles Giusti a servi pendant 19 ans dans la Marine nationale. Le nouveau préfet de l'Eure a donc le pied marin. A-t-il aussi le pied terrien ? Sans doute un peu moins mais toujours est-il qu'il prend le dossier agricole à bras-le-corps. Alors que le bruit du mécontentement s'amplifie dans la campagne, il s'est rendu deux jours après sa prise de fonction sur les exploitations de Samuel Feugère (Ecauville) et Nicolas Romain (Bourneville). Débriefing.

pragmatisme

"Une rencontre plutôt positive. Charles Giusti vient d'un département, l'Aveyron, où il y a des valeurs agricoles. J'ai l'impression qu'il tient ce sujet à cœur. Il est à l'écoute et je pense qu'il comprend les difficultés du moment", commente Romain Loiseau (président de JA 27). Et Amaury Levesque (président de la FNSEA 27) d''évoquer du "pragmatisme sur les problématiques abordées qui sont avant tout syndicales avec les mouvements qui reprennent de plus belle. Les 3 grands sujets, ce sont le revenu des agriculteurs, la simplification administrative et le renouvellement des générations". "Quelqu'un d'attentif, régalien et sans doute très droit dans sa fonction mais c'est normal pour un préfet. Quelqu'un d'attentif, on verra à l'usage", poursuit Gilles Lievens (président de la Chambre d'agriculture de l'Eure). Une première prise de contact républicaine en quelque sorte après un épisode "Simon Babre" marqué par une relation de confiance mutuelle et de respect entre la profession agricole et le représentant de l'État. "Je salue ce que mon prédécesseur a mis en place et je vais garder ce fonctionnement", avait rappelé auparavant Charles Giusti devant la presse. "Je ne connais la Normandie qu'en visiteur d'où l'importance d'aller sur le terrain. J'aime bien toucher du doigt les dossiers", précise l'homme natif de Haute-Savoie mais qui préfère la randonnée pédestre au ski.

État et profession contre le Mercosur

Cette première visite terrain a permis à Charles Giusti de toucher du doigt les problématiques grandes cultures (en bio et conventionnel) chez Samuel Feugère et élevage chez Nicolas Romain. À Ecauville et Bourneville, les dossiers transversaux ont été abordés dont la fâcherie du moment : les négociations avec le Mercosur. "N'importons pas l'agriculture que l'on ne veut pas chez nous", plaide avec le bon sens paysan la profession. Le Président de la République et le Premier ministre n'en veulent pas non plus a surligné le préfet. Le hic, c'est que l'accord est du ressort de l'Europe. Depuis plusieurs jours les curseurs ont évolué. L'Italie a rejoint le camp des Mercosur-sceptique. Pour rassembler une majorité de blocage, la France ne doit rien lâcher et pour l'obliger à ne rien lâcher, l'action FNSEA-JA doit aller crescendo si besoin. Le message syndical est bien passé.

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